Dans l’univers automobile, certains accessoires sont devenus des incontournables pour les passionnés de voitures anciennes. Parmi eux, l’Autobleu 4 CV figure en bonne place, alliant design, performance et histoire. Cet article se penchera sur cet accessoire emblématique qui a marqué les années 50, à la fois en tant que simple amélioration et en tant que véritable projet automobile. Qu’il s’agisse de passionnés ou de débutants, il est essentiel de découvrir ce qui fait de l’Autobleu 4 CV une pièce maîtresse.
Les origines de l’Autobleu 4 CV
Les années 1950 en France sont marquées par le développement de l’accessoire automobile, en réponse à une demande croissante de personnalisation et d’amélioration des véhicules. À cette époque, la voiture accessible est souvent sous-motorisée, insuffisamment équipée pour répondre aux attentes des utilisateurs. C’est dans ce contexte que deux visionnaires, Roger Mestivier et Roger Lepeytre, fondent l’entreprise Autobleu en 1950, avec l’idée de fournir des pièces détachées améliorant les performances des voitures populaires, notamment la Renault 4 CV.
Les premiers produits d’Autobleu consistent principalement en des tubulures d’admission, conçues pour maximiser la puissance des moteurs. Le bilan est impressionnant : ces équipements permettent d’augmenter significativement les performances de la 4 CV, la rendant plus compétitive sur le bitume. En parallèle, des collaborations avec d’autres marques, comme Michelin et Cibié, permettent de compléter l’offre avec des pneus et des phares améliorés.
Une fois établis, Mestivier et Lepeytre envisagent d’élargir leur gamme. Ils participent activement à des salons, où leurs innovations attirent l’attention, notamment celle de Renault, qui les crédibilise en les intégrant dans ses kits de transformation. A ce stade, l’Autobleu 4 CV apparaît comme un symbole du mouvement des « rois de l’accessoire automobile » en France, attirant une clientèle de passionnés qui cherchent à allier esthétique et performances.
Les premiers prototypes et le choix d’un carrossier
Avec le succès de leurs pièces d’amélioration, Autobleu décide de franchir une étape supplémentaire : concevoir leur propre modèle de voiture basée sur la 4 CV. Pour réaliser ce projet avec succès, ils se tournent vers Ghia, un carrossier italien renommé, au Salon de Paris de 1952. Les premiers échanges avec Ghia laissent entrevoir un partenariat prometteur, et un prototype est rapidement élaboré.
Le prototype de Ghia parvient à transformer le look de la 4 CV, lui donnant un air plus élancé et sportif. Cette transformation permet de faire oublier son origine, tout en respectant les dimensions originales. Malgré l’enthousiasme des fondateurs d’Autobleu, Renault ne montre pas d’intérêt immédiat pour commercialiser ce nouveau modèle. Décidés, Mestivier et Lepeytre prennent les choses en main et choisissent de produire eux-mêmes le véhicule.
Cependant, la production ne sera pas sans défis. Autobleu commence à assembler ses véhicules à Clamart, mais la qualité et la réactivité sont insuffisantes. Après quelques mois, ils décident de se tourner vers un autre carrossier, Henri Chapron, à Levallois-Perret, plus expérimenté dans la réalisation de petites séries. Ce changement marque un tournant pour la production de l’Autobleu 4 CV, amenant une amélioration de la qualité et de la cadence de production.
Caractéristiques | Détails |
---|---|
Années de production | 1953-1956 |
Exemplaires produits | 83 |
Poids | 600 kg |
Puissance du moteur | 25 chevaux DIN |
Vitesse maximale | 115 km/h |